46 villes, bourgs & autres lieux

Voilà le programme, les 46 villes, bourgs & autres lieux :

VIENNE – CORFOU – BASTIA – COLOGNE – CAEN – ROUEN – ROME – ANGOULÊME – GENÈVE – CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE – ANNEMASSE – STUTTGART – NEVERS – POITIERS – LA ROCHELLE – CRACOVIE – CABOURG – GUERANDE – RODEZ – TOULOUSE – LA BAULE – TURIN – PORNICHET – SAUMUR – CHÂTEAUVIEUX – SIENNE – EPERNAY – MONTSOULT – CHOLET – SAINT-BRIEUC – SAINT-MALO – CHINON – CANDES-SAINT-MARTIN – MARSEILLE – VARSOVIE – COUTANCES – BEAUVAIS – BRIVE-LA-GAILLARDE – VERNON – LA TURBALLE – ÎLE DE BREHAT – FONDREMANT – ANGERS – EVIAN – ARLES

bon j’y raconte ma vie un peu ; c’est non exhaustif et ça n’emmène pas très loin, mais très profond (sic). Plutôt ça gratte un peu la surface de ma géographie, cette kyrielle de villes, pour apercevoir quelle histoire dessous…

Mais François Bon, le dit mieux,

« Et voici un bien étrange carnet de voyage. Là il s’agit de proses, chacune tient en une dizaine de lignes au plus. Mais chacune est capable de tenir ou Rome ou Amsterdam dans ce simple espace. Et peu importe alors l’histoire de la ville et ce qu’elle représente, ou sa taille ou la distance qu’on franchit pour la rejoindre – les villages de Touraine, les villes de France (se rendre pour un mariage à… aller passer deux jours au bord de la mer à…) deviennent elles-mêmes des mondes en miniature.

Quelquefois, on n’a même rien fait de spécial, ni vu quelque chose de spécial dans la ville : mais qui vous empêche alors de vous souvenir qu’au kiosque à journaux de la gare vous avez feuilleté tel magazine ? »

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Petite précision :

JE, géographe (formation), Butor (passion), médiateur culturel (chez Balzac, profession).

JE en AUTO-GEO-GRAPHE /// AUTO – je prends mon expérience comme support – GEO – du monde – GRAPHE – que je décris, que j’écris ///

JE m’étend ici et là :

JE est au autre, JE n’est pas tout à fait moi

JE s’inspire de moi, mais il m’arrange un peu, parfois

c’est lui, JE, qui m’étend sur le web

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aussi,

ou par là

pourquoi pas

VERNON – Promenade

Une petite rue débouche sur les bords de Seine. // Derrière, / la vieille ville, / la collégiale Notre-Dame, datant des XIVe et XVe siècles. / Le centre-ville un jour de marché. / Dans les ruelles / on peut trouver des maisons anciennes, à colombages biscornus / (elles semblent prêtes à tomber à tout moment). / Marque de fabrique de l’architecture locale / qui alterne avec des bâtisses d’après guerre au caractère quelconque. / -symétriques, couleur beige clair à marron cassé- / Comme beaucoup de villes normandes, Vernon a été très endommagée par les bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale. / A cela, on peut ajouter les grands ensembles périphériques,  les tensions qui y effraient les bourgeois. / Et, au milieu, la tour des pompiers qui bienveille. // En face, / la Seine donc, / plate et imperturbable, / coule au pied des falaises marquant le début du plateau du Vexin. / Un peu plus loin, / Une usine fabrique des éléments pour la fusée Ariane. // Ici, / survolant le fleuve, / Une mouette crie sa solitude. / Là-bas, / une maison s’avance sur l’eau / occupant son ennui  / à regarder passer / les skieurs / (le club résident est l’un des meilleurs de France pour la discipline du ski nautique). // Pas d’amoureux sur les rives, / mais juste, silencieux, deux buveurs de bières / assis sur le dossier d’un banc. // Et nous, les baskets dans l’herbe mouillée / de ce samedi d’automne / (une légion de nuages lourds passe lentement), / on se dit qu’il serait temps de rebrousser chemin.